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De la céramique pour sauver les coraux?

Même si cela peut paraître surprenant, le corail est bien un animal, doté d’un squelette. Il en existe des milliers d’espèces et toutes n’ont pas encore été découvertes. Bien que les coraux ne représentent qu’environ 0.3% de l’environnement marin, ils n’en sont pas moins indispensables à la survie de nombreuses espèces. En effet, on estime que près de deux millions d’espèces différentes vivent dedans, soit 25% de la vie marine, notamment des poissons mais aussi des tortues ou encore des baleines à bosse et des baleines naines.

Les coraux sont essentiels à l'humanité

Les barrières de corail sont très utiles pour les Hommes puisqu’elles servent de protection aux littoraux en absorbant l’énergie des vagues (ce qui correspond à plus de 150.000 kilomètres de côtes). Les coraux sont aussi une ressource alimentaire, ils peuvent fournir entre 5 et 15 tonnes de poissons et de crustacés par kilomètre carré. Les récifs coralliens sont aussi de plus en plus utilisés dans le domaine médical, notamment pour la recherche des traitements contre des maladies comme certains cancers, le VIH ou encore des greffes osseuses.

Aujourd’hui les coraux sont très fragilisés par l’activité humaine, principalement par la pêche (et la surpêche), le tourisme et la pollution. Le dérèglement climatique a aussi des conséquences directes sur les récifs coralliens, l’exemple le plus marquant est la Grande Barrière de corail australienne qui a perdu la moitié de sa surface en seulement une trentaine d’années.

 

C’est justement pour tenter de sauver les coraux que David Branthôme, directeur de l’Aquarium de Limoges et Eric Denès, directeur de l’entreprise I.Céram à Limoges se sont lancés dans une expérimentation innovante: greffer des coraux sur de la céramique.

Photo: David Branthôme- directeur de l’Aquarium de Limoges.

 

Pour le moment le projet n’en est qu’à ses débuts mais les résultats sont plutôt concluants. Les boutures de coraux fixés sur les plaques de céramique s’adaptent bien à leur nouvel environnement, sans perturber la faune et la flore, contrairement au pvc et au béton qui sont habituellement utilisés mais qui polluent les océans.

Photo: bouture de corail poussant sur un morceau de pvc.

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Quelles ont été les différentes étapes pour fixer les coraux?

Cette expérience devrait se développer dans plusieurs autres aquariums de France, si les tests s’avèrent positifs, on pourrait espérer sa mise en place dans les océans.

Article Web : Julie Messant

sebastien pejou
Journaliste - Coordinateur de Rédaction du GRAL

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